Les fausses photos pornographiques de Taylor Swift créées par l’intelligence artificielle (IA) se propagent sur les réseaux sociaux, provoquant la colère de la communauté des fans car il n’y a aucune loi pour traiter les cas d’images dégradantes.

Le 25 janvier, le New York Post a rapporté que des photos créées par deepfakes – un moyen de synthèse contrôlé numériquement pour remplacer le visage de cette personne par celui d’une autre – montraient Taylor Swift dans différentes poses suggestives lors d’un match des Kansas City Chiefs, sur fond de sa nouvelle relation publique avec le joueur de football Travis Kelce.

Il n’est pas clair qui a créé ces photos sensibles ni qui les a partagées en premier sur la plateforme X (Twitter). Au 25 janvier (heure américaine), le mot-clé “Taylor Swift AI” est devenu une tendance sur le célèbre réseau social, avec plus de 58 000 publications.

Cela a rendu les Swifties (la communauté de fans de Taylor Swift) en colère lorsque leur idole est utilisée pour des plaisanteries. Ils partagent une série de messages appelant à la justice et à la protection de la chanteuse de Safe & Sound :

“Comment cela ne peut-il pas être considéré comme une agression sexuelle ? Nous parlons du corps/visage d’une femme utilisé à des fins qu’elle n’approuverait probablement jamais ou ne se sentirait pas à l’aise. Pourquoi aucune loi n’empêche ce comportement ?”.

“En voyant les photos AI de Taylor Swift, je ne peux pas croire mes yeux. Ces photos sont vraiment répugnantes”.

“Protégez Taylor Swift et arrêtez de partager ces photos pornographiques AI. Ceux qui les créent sont vraiment malades”.

En plus de cela, certains estiment que le cas de Taylor Swift, bien que controversé, a en quelque sorte éveillé les consciences sur les aspects négatifs de l’intelligence artificielle.

“Je pense que nous devrions nous réjouir du fait que Taylor Swift a involontairement attiré l’attention du public sur le danger que l’IA peut représenter. C’est triste qu’il ait fallu autant de temps pour que les gens s’intéressent à cette réalité. Voici d’autres histoires : des étudiants ont utilisé deepface pour créer du contenu pornographique impliquant plus de 30 lycéennes à New York ; l’actrice Marvel Xochitl Gomez (17 ans) a découvert des images suggestives d’elle-même créées par l’IA sur les réseaux sociaux ; la streameuse QTCinderella est furieuse car des images pornographiques générées par l’IA se propagent sur Internet”, a déclaré un utilisateur du compte X avec une coche verte.

Le Daily Mail, citant ses propres sources, a rapporté que Taylor Swift envisageait des actions légales contre le site deepfakes qui créait des images d’IA offensantes la concernant.

En réalité, le gouvernement américain a commencé à prendre des mesures concrètes pour empêcher l’utilisation de l’IA à des fins malveillantes.

En octobre 2023, le président américain Joe Biden a signé un décret visant à empêcher l’IA de créer des documents de pornographie infantile ou des images privées sans le consentement des personnes concernées. Ce décret demande également au gouvernement fédéral d’émettre des directives pour rendre floues ou apposer un logo sur les créations de l’IA.

Les deepfakes pornographiques sans consentement ont été déclarés illégaux au Texas, au Minnesota, à New York, à Hawaï et en Géorgie. Cependant, l’absence d’un cadre juridique uniforme dans tout le pays a conduit à la circulation d’images nues créées par l’IA dans des lycées du New Jersey et de la Floride.

Au milieu du mois de janvier, les représentants américains Joseph Morelle et Tom Kean ont proposé au Comité judiciaire de la Chambre des représentants américaine un projet de loi visant à prévenir la création de deepfakes d’images privées. Le projet de loi stipule que le partage de faux images pornographiques modifiées numériquement est un crime fédéral, passible de peines telles que la prison, des amendes ou les deux. De plus, si le projet de loi est adopté, les victimes pourront poursuivre les auteurs en justice civile.